Bien-être et QVT : place aux serious game ?

QVT et bien-être
3 minutes
Pour améliorer le bien-être, la QVT et la santé de leurs collaborateurs, les entreprise misent sur les leviers gamification. Exemple avec trois serious game.
Pour améliorer le bien-être, la QVT et la santé de leurs collaborateurs, les entreprise misent sur les leviers gamification. Exemple avec trois serious game.

QVT, risques psychosociaux… L’ANACT sort sa malette de jeux

Perfectionner les pratiques de management, mettre en place de solides bases pour une meilleure qualité de vie au travail, prévenir les risques psychosociaux… Depuis près de trois ans, l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (Anact) propose une gamme de jeux destinés aux entreprises.

« Derrière chacun de nos jeux, il y a une méthode qui a fait ses preuves et de solides connaissances issues de recherches menées par des scientifiques ou des interventions en entreprises », note Ségolène Journoud, responsable du département élaboration des solutions de transfert pour le réseau Anact.

Chaque année, l’Anact approfondi plusieurs thèmes-clés de la qualité de vie au travail. « Avec les jeux, l’apprentissage ne se fait plus via les leviers théorique, intellectuel et la répétition mais par le sensoriel, l’expérientiel et la mise en situation. Les participants peuvent ainsi aborder des thèmes sensibles et difficiles dans un cadre sécurisé, avec le droit à l’erreur et une suppression des barrières hiérarchiques. Il y a juste un animateur et des joueurs », développe Ségolène Journoud.

Un jeu vidéo sur l’amélioration des conditions de travail

Le jeu de plateau « Sexisme sans façon », mis en vente sur le site de l’Anact (216 euros), est le dernier né de l’agence publique. « Ce jeu permet d’apprendre à démasquer les différentes facettes du sexisme et d’identifier leurs composantes possibles dans les situations de travail au quotidien tout en créant un débat nécessaire entre collaborateurs », décrit le site de l’Anact.

Le premier jeu vidéo de l’Anact est baptisé “Ergasia, les nouveaux territoires du travail”. « Il s’agit d’un jeu de sensibilisation et de formation sur l’amélioration des conditions de travail. Des équipes s’affrontent sur différents déterminants du bien-être au travail et doivent conquérir de nouveaux territoires. En plus d’un apprentissage conséquent et solide, il y a du piment lié au challenge et à la confrontation d’idées », explique la spécialiste.

Dans le domaine de la santé, l’ARS Pays de la Loire (Agence Régionale de Santé) a elle aussi choisi d’investir ce terrain de jeu en développant un catalogue de jeux aux allures d’escape game.

Appli, vidéo et quiz pour la sécurité au travail

Pour Vincent Tharreau, fondateur de Kiplin (éditeur de jeux de santé) : “On sait tous qu’il faut être plus actif, qu’il faut mieux manger, dormir… Mais personne ne l’applique vraiment. L’idée est d’utiliser le jeu pour changer nos comportements, pour impulser ces changements. Au lieu de lancer des dés ou de retourner une carte, vous jouez avec votre activité physique et votre téléphone. Vous avez fait 3000 pas, 5000 pas ou 7000 pas aujourd’hui ? Chaque pas du quotidien vous fait gagner des points et vous permet d’avancer dans des histoires à étapes. »

Le serious game peut également donner lieu à une expérience individuelle. Ainsi, la société de transports DB Schenker France a récemment équipé les smartphones de ses collaborateurs du jeu Play Stay Safe développé par Récréaction, spécialiste de la gamification en entreprises.

Objectif de l’appli ? Réduire le nombre d’accidents de travail, notamment sur les quais lors des chargements et déchargements. « Nous avons misé sur le téléphone, utilisé par tous les collaborateurs, avec une approche par le jeu vidéo pour une sensibilisation en micro-learning, c’est-à-dire par un séquençage en format très brefs de l’apprentissage », commente Céline Berger, fondatrice de Récréaction sur ActuTransportLogistique.fr

Une routine de trois minutes par jour (pas plus) a été mise en place pour les salariés du groupe avec un jeu vidéo et un quizz-santé quotidiens.

Dorothée Duchemin

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